Kevin Grandjean

Puerto Maldonado et la forêt amazonienne - Jour 1

mardi 8 avril 2025

Nous avons pris un bus de nuit depuis Cusco pour arriver à Puerto Maldonado. Un peu moins de 500 kilomètres séparent ces deux villes, mais l’ambiance ne pourrait pas être plus différente.

Cusco se situant à 3400 mètres au-dessus du niveau de la mer, l’air y est plutôt frais. Puerto Maldonado se situe à seulement 183 mètres au-dessus de la mer et dans une région très humide et chaude.

Nous avons donc tout naturellement troqué nos polaires et pantalons pour des habits plus légers.

Pour faire le trajet, nous avons pris un bus de nuit depuis Cusco à 20:00 qui arrive à Puerto Maldonado à 06:00. La nuit n’était pas de tout repos, puisque la route est plutôt sinueuse.

Arrivés sur place, nous nous déplaçons vers le centre-ville où l’agence qui organise le tour nous attend.

Nous devons attendre jusqu’à 8:00 afin que d’autres participants arrivent et que nous puissions prendre le bateau ensemble.

En attendant sur la place principale, nous observons déjà que les oiseaux ont plus de couleurs qu’à Cusco.

Une fois les autres personnes arrivées, nous marchons en direction du ponton où les bateaux sont attachés. Comme ce sont des bateaux uniquement destinés à une navigation fluviale, ils sont plutôt élancés et fins afin de mieux remonter le courant.

Le trajet en bateau ne dure qu’une demi-heure depuis Puerto Maldonado en remontant le fleuve Madre de Dios.

Plein de lodges sont nichés sur les abords du fleuve. Certains sont même très luxueux.

Notre lodge est ici

Pour nous, rien de tout ça. Pour tout dire, nous avons l’électricité trois fois par jour (au moment des repas) grâce à une génératrice. Le signal 4G n’atteint pas notre lodge, sauf à côté du ponton (et encore, il faut avoir le bon opérateur à la bonne heure de la journée pour espérer recevoir des SMS).

Nous avons accès à internet via une antenne Starlink lorsque la génératrice tourne, mais uniquement dans le réfectoire, le Wi-Fi n’étant pas répété à travers le terrain.

Qui dit pas d’électricité, dit pas de climatisation ni de ventilateur. L’eau ne coule vraiment qu’aux moments où la génératrice tourne, sans quoi la pression n’est pas vraiment présente.

Et malgré tout ça (ou peut-être grâce à ça), notre expérience dans la jungle péruvienne amazonienne fut probablement une des plus belles expériences que nous ayons faites durant ce voyage.

Il faut le dire, nous n’étions pas seuls dans le lodge. Beaucoup de voyageurs comme nous viennent dans ce lodge. Certains de l’étranger et d’autres visitent leur propre pays. La langue parlée alternait entre l’anglais et l’espagnol puisque les Péruviens qui visitaient la réserve naturelle avec nous avaient un niveau limité en anglais.

Finalement, rien qui n’empêcha une bonne cohésion de groupe et une bonne ambiance générale.

Nous avons passé quatre jours sur place. Je vais diviser notre visite de la réserve naturelle Tambopata en trois articles différents pour couvrir nos trois premières journées. La dernière journée ayant été pour moi un combat contre une Turista aiguë, je suis resté à me reposer dans la chambre aussi longtemps que je pouvais.

Notre première journée dans la réserve Tambopata

La nuit dans le bus fut courte et de mauvaise qualité, mais cela ne nous a pas empêchés d’avoir une journée chargée en activités.

Nous débutons notre visite de la jungle par une petite marche dans la forêt qui borde le lodge.

Nous commençons fort avec un des plus grands ficus que nous ayons vus jusqu’à présent.

Le ficus a étouffé son arbre-hôte

Ce ficus était habité par un vautour qui s’est enfui en nous voyant arriver. (Un autre guide a fait la même marche avec un autre groupe l’après-midi et le vautour a préféré régurgiter son estomac sur le guide plutôt que s’enfuir cette fois).

La forêt regorge d’insectes en tous genres. Il vaut mieux se balader en pantalon avec de bonnes chaussures.

Des fourmis de feu. Qui se fait piquer souffrira.

Des champignons en forme d’oreilles

La balade n’est pas très longue et nous retournons ensuite au lodge et attendons le dîner. L’après-midi, nous partons visiter l’île aux singes.

L’île aux singes

“Isla de los Monos”, en espagnol, est une île où les singes ont été réintroduits après avoir été sauvés d’autres endroits du Pérou comme dans les villes par exemple.

Les singes ici sont habitués aux humains grâce aux contacts fréquents qu’ils ont avec des équipes de chercheurs et vétérinaires.

Une particularité est que les singes répondent tous au nom de Chico (qui désigne jeune garçon en espagnol).

Notre guide nous emmène donc sur l’île à travers la jungle où nous pouvons aussi apercevoir des jaguars si nous sommes chanceux (malheureusement pas pour nous).

Mais nous avons vu des Chicos 😄

Notre guide a apporté avec lui des bananes que nous pouvions donner aux singes.

Si l’on n’est pas attentifs, on peut louper plein d’insectes ou petits animaux. Par exemple, dans cette masse de bulles se cache un insecte qui protège ses petits en produisant cette mousse avec sa salive.

Une fois notre visite de l’île des singes terminée, nous reprenons le bateau en direction du lodge.

Nous profitons de manger au lodge avant de reprendre le bateau à la nuit tombée. Cette fois, nous irons visiter les caïmans.

À la recherche des caïmans

Le fleuve abrite une faune aquatique non négligeable. Parmi les animaux que l’on peut y trouver se trouvent les caïmans.

Le plus simple pour les trouver est de sortir à la nuit tombée avec un spot lumineux. Les caïmans restent la plupart du temps immergés à l’exception de leurs yeux qui sortent de l’eau. C’est grâce au reflet du spot lumineux dans leurs yeux que nous pouvons les trouver.

De petits yeux dépassent de l’eau

Il n’est pas évident de les trouver vu qu’ils restent très discrets. Les caïmans que l’on trouve dans le fleuve Madre de Dios sont plutôt petits.

Après notre recherche des caïmans, nous rentrons et allons nous coucher. Le lendemain, nous nous levons avant le lever du soleil afin d’aller observer les perroquets.

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