Nous voici arrivés à notre nouvelle destination, la Bolivie.

Le passage de frontière entre La Quiaca et Villazón s’est passé sans souci. Nous n’avons pas eu à patienter contrairement à ce que l’on avait pu lire sur certains blogs. Ceci dit, ce n’est pas parce que le passage à la frontière s’est bien déroulé que tout était rose.
Nous avons dû faire face à 2 problèmes:
- L’altitude à Villazón est de 3447 mètres. Salta est seulement à 1152 mètres. Comme nous devions porter nos gros sacs, l’effort était bien plus dur à gérer à cause de l’altitude.
- Nous sommes arrivés le 4 mars. Mardi gras. C’est une fête à laquelle les Boliviens participent en buvant de grandes quantités d’alcool et en passant le temps en famille.
Pour le premier problème, nous avons simplement pris notre temps pour nous balader à Villazón. Mais pour le deuxième, nous avons pu trouver un taxi qui nous emmène de Villazón à Tupiza pour 200 bolivianos (environ 25 francs). C’est très cher pour la Bolivie (et nous aurions sûrement pu baisser le prix), mais la distance entre Villazón et Tupiza est tout de même de 90 kilomètres.
Avant de pouvoir vraiment payer notre taxi, nous avons dû trouver un bancomat qui était en service. Il s’avère que c’était une mission relativement difficile. Premier bancomat essayé: refus des cartes étrangères. Deuxième bancomat essayé: hors service. Troisième bancomat essayé: bingo. On retire 500 bolivianos, mais avec les 200 bolivianos du taxi, le solde diminue assez rapidement.
Le trajet jusqu’à Tupiza se fait assez rapidement. Après 2 accidents évités, nous arrivons finalement sains et saufs. La Bolivie, ce n’est pas la Suisse en termes de conduite.
Nous nous retrouvons sur un plateau immense avec peu d’habitations. La Bolivie est un très grand pays (26 fois la Suisse), mais sa population est de seulement 12 millions d’habitants (soit 1,4 fois la population suisse).
Il y a donc beaucoup d’espace vide.
Une fois arrivés à Tupiza, nous prenons connaissance de notre chambre d’hôtel. Nous avons logé dans un hôtel dont les prix sont très forts pour la Bolivie (50 USD par nuit), mais nous voulions nous reposer un peu. Et surtout, nous voulions avoir une toilette dans la chambre. La Bolivie a une réputation en termes de nourriture qui peut laisser les estomacs les plus fragiles sur les toilettes pour un long moment.
C’est à ce moment que nous avons pu comprendre pourquoi les services de bus étaient fortement limités entre Villazón et Tupiza. Le Mardi gras est vraiment une fête importante. Pour tout dire, la gérante de l’hôtel nous avait prévenus que la majorité des restaurants étaient fermés pour cette journée. Seules certaines pizzerias restaient ouvertes. J’avais prévu une boite de thon en cas d’urgence, j’ai pu en profiter ce soir-là 😄.
Les Boliviens décorent leurs voitures et camions à l’occasion. Les camions et bus sont d’ailleurs utilisés pour tirer les chars lors des défilés pour le carnaval.


Nous sommes restés uniquement 3 nuits à Tupiza. La première journée, nous avons pris le temps de nous reposer un peu après notre longue route. La deuxième journée, nous avons pris rendez-vous chez un tour opérateur pour effectuer un voyage de 3 nuits et 4 jours dans la région du Sud Lipez et le Salar d’Uyuni.
Beaucoup de monde visite le salar d’Uyuni depuis … Uyuni. Mais il est aussi possible de partir depuis Tupiza, ce qui donne l’avantage d’arriver aux points de visite à un autre moment que les hordes de 4x4 qui partent d’Uyuni. Le tour nous aura coûté 2940 bolivianos pour 2 (environ 380 francs).
Mais ce montant couvre presque tout sur les quatre jours du tour organisé. Le transport, le logement et la nourriture. Nous logerons en chambre commune avec les autres voyageurs qui feront le tour en même temps que nous et nous aurons une cuisinière qui nous accompagnera pour préparer à manger pour le groupe. Service tip top 😄.
Les seules additions sont les entrées dans le parc national ainsi que l’entrée aux thermes si l’on désire se baigner. Il va de soi qu’un pourboire peut être donné si nous sommes contents.
Après avoir réservé le tour, nous sommes partis pour effectuer une petite randonnée pour voir des éléments distinctifs de la campagne autour de Tupiza.
Nous partons en direction du canyon des Incas.
C’est une randonnée d’environ onze kilomètres aller-retour avec assez peu d’élévation.

La balade commence en longeant la route ou les rails (pas de soucis à marcher sur les rails en Bolivie. Il y a un train par semaine).

Les routes en Bolivie ne sont pas toujours goudronnées. La règle générale est même plutôt l’inverse. Uniquement les routes d’importance nationales et les centres-ville sont goudronnés. Marcher sur la route est souvent assez compliqué à cause des énormes nids de poule qui se remplissent d’eau après une pluie. Les voitures qui passent à côté ne font pas nécessairement attention à éviter de mouiller les piétons. Il vaut donc mieux prendre de la distance avec le trafic.
Une fois la route quittée, nous entamons notre ascension en suivant le lit d’une ancienne rivière.

Il faut bien l’avouer, la majorité de la randonnée était ce lit de rivière asséchée. Ce n’était pas très intéressant. La randonnée nous a montré l’un des principaux problèmes de la Bolivie : les déchets partout.


Certaines personnes ont fait cette randonnée à cheval et ça aurait probablement été plus intéressant.

Une fois la partie de lit de rivière asséchée passée, nous arrivons enfin au niveau de La Puerta del Diablo (porte du diable). C’est une formation rocheuse avec un grand mur de roche coupé en deux.


Le reste du chemin offre des points de vue sur d’autres formations rocheuses et beaucoup de cactus.




Le chemin se termine à l’entrée du canyon où un petit coin piquenique fabriqué à partir de troncs de cactus séchés est installé.

Nous pouvons grimper un peu dans le canyon jusqu’à découvrir une mini cascade qui forme, bien probablement, ce qui reste du lit de rivière que nous avons suivi.

Nous retournons ensuite jusqu’à Tupiza où nous irons manger dans un restaurant le soir.
Le lendemain, nous avons profité pour planifier la suite de notre voyage. Nous avons pu réserver certains des vols long-courriers qui nous attendent et aussi acheté une carte SIM locale. Nous avons fait une carte SIM prépayée chez l’opérateur Entel. C’est l’opérateur équivalent à Swisscom en Bolivie et c’est aussi celui qui offre la meilleure couverture réseau.
Nous avons pris un forfait de 15 Go pour 140 bolivianos (17 francs suisses). Le forfait est valable un mois. C’est bien meilleur marché que les cartes eSIM que l’on peut acheter via une application.
Nous voilà dorénavant prêts pour la Bolivie.