Notre flemme du jour précédent aura été bénéfique. La journée a été particulièrement ensoleillée et il aurait été difficile d’avoir de meilleures conditions météo. Surtout quand on compare aux jours précédents qui jonglaient entre la pluie et la grisaille.
La journée a commencé tôt. On se prépare, on déjeune et l’on met les sandwichs dans le sac.
Ça s’annonce comme une longue journée. Le tracé fait environ 22 kilomètres aller-retour et offre un dénivelé majoritairement plat à l’exception du début et de la fin.
Après le début de la randonnée, nous arrivons assez rapidement à un point de vue similaire au jour précédent. Nous sommes au même endroit, juste 200 mètres plus haut.
À ce moment, pas de Fitz Roy en vue. Le sommet est caché par la colline que l’on doit contourner. Mais à partir du moment où il se découvre, ça va être 50 nuances de Fitz Roy. Plein de belvédères et de points photo vont être indiqués pour faire un petit selfie avec le sommet en fond.
Au moment où j’ai pris cette photo, je ne le savais pas encore. Mais notre destination était la flèche rouge et le sentier, la flèche verte. Ça pique.
Tout le long du sentier, on a différents points de vue sur le Fitz Roy. On passe à côté de ruisseaux, on observe des glaciers, un oiseau se pose tranquillement au bord du chemin (pas sûr qu’il sache voler celui-là) et, surtout, on anticipe la montée.
Juste avant la grosse montée, un point de campement est mis à disposition pour ceux qui aimeraient se lever aux aurores afin de capturer le lever du soleil sur les montagnes. L’endroit est tellement perdu que l’eau disponible est celle de la rivière qui coule du glacier, l’électricité est non disponible et le réseau est inexistant.
Après le passage du Rio Blanco, la montée s’annonce.
Le gros dénivelé de la randonnée se fait principalement sur un sentier caillouteux très raide. Ce n’est très certainement pas la partie la plus intéressante du sentier et il faut beaucoup croiser pour laisser passer ceux qui descendent. Au bout d’un moment, le bout du sommet se montre et l’on sent que l’on arrive enfin à la fin.
Mais c’est sans compter sur la grimpée surprise qui se trouve juste derrière et qui est encore plus caillouteuse que le reste.
J’avais acheté des bâtons de randonnée à Buenos Aires afin de faire cette randonnée et je n’ai eu aucun regret.
Une fois arrivés en haut, nous avons enfin le droit à l’image de carte postale.
La randonnée est très populaire parmi tous les voyageurs qui dorment à El Chaltén. Il y a donc pas mal de monde au bord du lac. Certains profitent même pour se baigner dans la lagune, mais ayant trempé un doigt, je dois bien avouer que c’est très frais.
Un dernier point de vue avant de redescendre.
Une fois que nous sommes un peu reposés vient le moment de redescendre. Le chemin est le même que pour l’aller. Nous allons donc croiser tous les randonneurs qui montent encore. La descente est souvent moins fatigante que la montée. Mais, vu l’état caillouteux du sentier, la descente était aussi fatigante que la montée.
Finalement, nous faisons une pause en bas du gros dénivelé et nous abritons pour éviter les bourrasques qui ajoutent du sable dans mon sandwich. Nous ne sommes pas restés longtemps à l’abri vu que la confiance dans la bâtisse était bancale.
Le chemin du retour a été majoritairement le même à l’exception du dernier bout où nous avons décidé de prendre un autre embranchement.
Un autre campement est disponible au bord d’une lagune qui donne sur le mont Fitz Roy. L’endroit est très paisible et les gens en profitent pour se reposer avant d’effectuer les derniers kilomètres jusqu’au village.
Pour finir, nous retrouvons le même point de vue qu’au matin avec des couleurs plus chaudes grâce au soleil qui se couche gentiment.
Une fois arrivés dans notre logement, nous avons cuisiné un petit truc, regardé un film et sommes allés au lit pas trop tard. La fatigue s’était bien installée et le lendemain, nous devons faire le voyage retour vers El Calafate.