Kevin Grandjean

Ascension de la Grande Soufrière

mardi 14 janvier 2025

Pour monter à la Grande Soufrière, nous avons décidé avec Lisa de prendre un guide.

Pas que ce soit nécessaire pour se balader sur les sentiers de randonnée, mais l’accès au sommet du volcan (encore en activité je précise) ne peut se faire qu’avec des masques à gaz ainsi qu’avec un guide.

Nous nous sommes parqués à côté des Bains Jaunes (je vais y revenir sur ces bains). L’ascension débute à travers une forêt tropicale où on peut voir plein de petits animaux, mais aussi des ananas non comestibles (ces plantes font partie de la famille des ananas, mais ne produisent pas de fruits).

Après la forêt, nous arrivons sur l’ancien parking, inutilisé depuis 2004 suite à un tremblement de terre. Le parking devait nous offrir une vue panoramique, mais notre chance avait tourné puisqu’il semblerait que sur nos dix jours en Guadeloupe, nous ayons choisi le seul qui avait une mauvaise météo pour la Grande Soufrière.

À la place d’une vue panoramique, nous avons pu voir du brouillard.

La montée jusqu’au sommet était relativement robuste. Non pas à cause des kilomètres à parcourir, mais plutôt à cause du dénivelé positif et surtout de la condition du sentier. Le chemin que nous avons parcouru est pour une bonne partie derrière une barrière fermée (d’où le guide qui nous permettait d’aller au-delà) et est réservé à des missions scientifiques ou des tours guidés par un accompagnateur en montagne formé. La qualité des sentiers est donc laissée au naturel et comme la Grande Soufrière a environ dix jours de grand soleil sur son point le plus culminant par année, cela laisse le sentier très glissant.

Ceci dit, cela restait tout à fait praticable avec de bonnes chaussures et un protège-pluie (je reviendrai aussi sur cette partie).

Au fur et à mesure de l’ascension, des trous puis des gouffres apparaissaient avec du gaz soufré qui sortait.

Avant la formation des trous, le sol devient très chaud, au point de brûler toute la végétation qui était présente. La plante rouge est un ananas rouge (de nouveau une variété sans fruit) qui est la dernière à disparaître avant une éruption du volcan, mais aussi la première à réapparaître après une éruption du volcan.

Une fois arrivé à ce que l’on pourrait qualifier de sommet, nous voyons de multiples gouffres. La Grande Soufrière n’a pas un unique cratère avec de la lave au fond, mais de multiples gouffres, de tailles différentes, mais tous aussi dangereux les uns que les autres.

Revenons maintenant sur la partie protège-pluie. Étant donné qu’il n’y a que dix jours d’ensoleillement au sommet de la Grande Soufrière par année, la chance d’avoir grand beau est plutôt mince. De même, la météo est très vite changeante au sommet. Il peut y avoir une éclaircie et cinq minutes plus tard une pluie diluvienne.

C’est donc pour ça qu’une bonne polaire ainsi qu’un protège-pluie sont utiles malgré le fait que l’on soit dans les caraïbes.

Mon pantalon fera office de preuve quant à l’utilité d’un protège-pluie.

On retrouve les ananas rouges même au sommet.

En mettant les mains près de ces gouffres, on peut se réchauffer les mains grâce au gaz qui s’en échappe (nous avons bien entendu nos masques à gaz).

Une fois la visite au sommet terminée, nous entamons la descente jusqu’à l’ancien parking où cette fois-ci, le brouillard s’est dissipé. Nous retrouvons donc le soleil, le chaud et une belle vue sur les îles Saintes.

Revenons maintenant sur les bains.

La randonnée vers la Grande Souffrière commence aux Bains Jaunes. La Guadeloupe étant une île volcanique, il y a des sources chaudes naturelles ou artificielles en plusieurs points de l’île. Les Bains Jaunes correspondent à des bains construits par l’armée française en 1887. C’est une source d’eau chaude à 30°C à ciel ouvert, accessible gratuitement et à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit.

Une petite note de précaution cependant. Les bains sont nettoyés et vidés chaque semaine, mais il faut être vigilant en ce qui concerne la prolifération d’amibes dans les bains. C’est essentiellement de l’eau “stagnante” et non traitée. Il faut donc éviter de mettre la tête sous l’eau au risque d’être infecté par des amibes mangeuse de cerveau.

Un panneau d’information sur place rappelle ces faits, mais il a tendance à être caché par les habits et linge des baigneurs.

Étant trop pressé moi-même d’aller me baigner, j’ai oublié de prendre une photo des bains 😁.

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